XXe siècle

La Seconde Guerre Mondiale : Années 1943 à 1945

Marche vers la Guerre

Campagne des Flandres (mai 1940)

Campagne de France (1944-1945)

Le char "Montebello"

Libération de Colmar

Campagne d'Allemagne (1945)

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1er régiment de chasseurs d'afrique   1er régiment de cuirassiers

à dr., E4/P3 : char 74 "Nemours" devant l'E4 (Photo ECPAD)

E4, char D2 "Nivernais" (Photo ECPAD)

de dr. à g. : E4, char D2 "Nivernais", char D1 "Nice" (LTN de Grasset CDU) et E4/P2 char 67 "Noroit "  (Photo ECPAD)

 

 

E3/P2 :char "Marseille"  (50)  immatriculation 420185  (Photo ECPAD)

E4/P3 : char "Ney"  (72), cdc : MDL Solinier

Combat dans les Vosges (Photo ECPAD)

 

Approches de Colmar (Photo ECPAD)

Le char "Picardie" du colonel du Breuil cdt le 1er cuirs défilant dans Colmar  (Photo ECPAD)

 

 

 

E2/P2 : char "Loup II"  (50) - cdc : MDL Leweurs

E2/P1 : char "Louviers"  (23), cdc : MDL Bats

E3/P1 : char "Merchouch"  (43)

 

 

 

 

 

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La Campagne de France et le Passage du Rhin : Turenne et le char "Strasbourg"

La Renaissance du 1er Régiment de Cuirassiers (1943)

LA GUERRE ne se poursuit plus dans les mêmes conditions. La France a signé l'armistice avec l'Allemagne en juin 1940 et l'armée française est réduite à cent mille hommes faiblement équipés. La résistance à l'occupant s'organise à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Le 1er décembre 1942, l'Arme Blindée est créée au sein de l'Armée Française d'Afrique. Deux divisions blindées, qui combattent aux côtés des Alliés, voient le jour en juin 1943 et sont organisées en une brigade de chars et une brigade de soutien. Ces deux divisions sont placées sous le commandement des généraux du Vigier pour la 1re et de Vernejoul pour la 5e, qui étaient en 1940 les deux chefs de corps des 2e et 1er Cuirassiers.

Au mois de septembre 1943, sont créés des régiments de chars de « type léger » par scission de chaque régiment existant, en deux unités et quatre escadrons. C'est ainsi que le 1er Régiment de Chasseurs d'Afrique donne naissance au 1er RCA et au 1er RCA bis qui est transformé en 1er Cuirassiers le 16 septembre 1943 et le lieutenant-colonel de Gonfreville prend le commandement à partir du 6 octobre.

Le Régiment nouvellement créé en Afrique du Nord accomplit un stage de trois semaines au « Fifth Army Invasion Training Center » (centre d'entraînement d'invasion). Le programme de ce stage est relativement dense: exercices d'embarquement sur maquettes de bateaux en bois, puis sur du matériel réel, débarquement en force, tirs sur cibles mobiles, tirs de DCA, instruction par films, évolutions dans l'eau et sur les plages d'Arzew et de Port-aux-Poules. A l'issue du stage, le Régiment part pour la frontière algéro-marocaine.

Après un séjour de plus de trois mois dans la plaine de Triffas, marqué par les inspections du général américain Hingman, du général de Gaulle et par celles du général de Lattre, commandant l'armée B, le Régiment se rend dans la région nord du camp de Bedeau en Oranie pour y effectuer des manœuvres.

Le 6 juin 1944 au matin, commence le débarquement sur les plages de Normandie. En deux mois, une grande partie du territoire français, à l'exception de l'Alsace et de quelques ports atlantiques, est libérée. Le débarquement en Provence, le 15 août, parachève la défaite allemande.

 


 

 

La campagne de France (novembre 1944 – mars 1945)

LE RÉGIMENT quitte l'Algérie et débarque sur les côtes de Provence les 19, 20 et 21 septembre 1944, au sein de la 5e DB (général de Vernejoul). En octobre, le Régiment fait mouvement vers le nord et se regroupe à l'ouest de Vesoul. Les escadrons de chars sont transportés par chemin de fer tandis que les véhicules à roues et les voitures tout-terrain font étape par la route.

Le Régiment reçoit l'ordre de se fractionner entre les sous-groupements (A, B et C) du CC4 (Combat Command n°4) qui sont mis à la disposition de la 2e Division d'Infanterie Marocaine. Celle-ci a pour mission de rompre la position défensive autour de Belfort en portant l'effort sur Héricourt. Le CC4 est chargé d'exploiter l'attaque le long de la N.83 en direction d'Arcey-Héricourt.

L'attaque commence le 14 novembre 1944 à 11h20. Le sous-groupement B, dirigé par le commandant de Preval, s'empare d'ARCEY le 15 novembre. Le 17 novembre, le lieutenant- colonel du Breuil, dirigeant le sous-groupement A, lance son assaut sur HÉRICOURT. Malgré les vives réactions de l'ennemi, les chars du 1er Régiment de Cuirassiers s'emparent de la ville à 15h00. La mission est remplie. Le général commandant la 2e DIM décide de s'emparer au plus vite de Belfort en faisant effort sur l'axe Héricourt-Belfort. Trois groupes d'exploitation sont constitués. Le CC4 auquel appartient le 1er Régiment de Cuirassiers fait partie du groupement centre, et a pour mission de s'emparer de Belfort, et des forts situés au sud. L'attaque reste vaine et le CC4 reçoit l'ordre de faire mouvement vers Montbéliard. La progression continue sur Dannemarie, prise le 28 novembre 1944.

Le CC4 est mis en réserve d'armée, jusqu'au 3 décembre; il doit faire mouvement vers Bruyères, afin de permettre une attaque au sud de l'Alsace pour atteindre Colmar, car la résistance des Allemands est acharnée dans cette région. Il progresse vers ORBEY où il se heurte à une résistance opiniâtre de l'ennemi. Il subit des pertes sévères. Orbey est attaqué en tenaille au nord par les chars du 1er Régiment de Cuirassiers dirigé par le lieutenant-colonel du Breuil, et au sud par les tirailleurs du 4e RTT (Régiment de Tirailleurs Tunisiens). Le 15 au soir, Orbey est occupé aux deux tiers et est finalement enlevé aux Allemands le 16 décembre. Le CC4 se dirige vers Labaroche et s'empare de la Chapelle, malgré les nombreuses contre-attaques ennemies. Les pertes sont importantes: vingt-cinq chars moyens détruits sur cinquante-cinq. Le général de Lattre décide d'arrêter l'attaque le 24 décembre, alors que le CC4 est aux abords de Labaroche.

Pendant les vingts premiers jours de janvier, le 1er Régiment de Cuirassiers reste en zone de repos. C'est au cours de cette période que le général de Vemejoul remet au lieutenant- colonel du Breuil l'étendard du Régiment que Monsieur Brunon avait dissimulé chez lui à Fourquevaux en Haute-Garonne pendant la durée de la guerre.

En cette fin de mois de janvier, profitant du froid, le général de Lattre de Tassigny décide de lancer sa double attaque au nord et au sud de Colmar toujours solidement tenu par les Allemands. Le 21 janvier, le 1er Régiment de Cuirassiers prend la direction de Kaysersberg et est mis à la disposition de la 3e Division d'Infanterie américaine pour déborder Colmar par l'est en direction de Neuf-Brisach. Le 27 janvier, le Régiment s'empare de la majeure partie du village d'HoItzwihr. Le canal de Colmar est franchi le 30 janvier et, en fin de journée, le Régiment atteint Wihr-en-Plaine.

Le 2 février, c'est l'ultime assaut sur Colmar. Le commandant du CC4 reçoit l'ordre de prendre Colmar avec le 109e Régiment d'Infanterie américain. Le commandement américain réserve l'honneur de libérer la ville à la 5e DB. Le CC4 entre seul en ville car le CC5 et le CC6 sont occupés ailleurs. Le sous-groupement B pénètre en ville et traverse la place Rapp; le sous-groupement C le suit et entreprend de nettoyer la partie nord de la ville. En fin de journée, Wettolsheim et Eguisheim sont occupés. En souvenir de l'action du 1er Régiment de Cuirassiers, la ville dédira l'une de ses rues à son régiment libérateur.

Après la prise de Colmar, le CC4 perçoit du matériel neuf dans la banlieue de Strasbourg et procède à l'instruction des recrues. Il y reste jusqu'au 28 mars avant de participer à la campagne d'Allemagne.


La campagne d’Allemagne (avril-mai 1945)

LE 31 MARS, le CC4 quitte ses cantonnements du sud-est de Wissembourg pour entrer en Allemagne. Il franchit le Rhin à Spire et à Gemersheim les 2 et 3 avril, puis pénètre dans Karisruhe le 4 au matin et y fait près de deux cents prisonniers.

Le 5 avril, le 2e Corps auquel appartient la 5e DB reçoit l'ordre de réaliser la rupture du front allemand dans la trouée de Pforzheim. Dès le 5 avril, l'attaque est lancée. Le CC4 se trouve à l'extrême ouest du dispositif. Dans cette progression, le sous-groupement du lieutenant-colonel du Breuil s'empare de deux villages: Wossingen et Durrenbuchig, puis prend la direction de Kœnigsbach que les reconnaissances ont signalé comme évacué. Le char de tête est attaqué. Les chars ripostent aussitôt. Les Allemands contre-attaquent avec de l'infanterie venue du nord, puis finissent par se retirer.

Le 8 avril, le CC4 participe à la prise de Pforzheim, bataille rendue difficile par la présence de tireurs embusqués.

Devant les difficultés de progression vers l'est, le général de Lattre commandant la 1re Armée décide le 8 avril de se lancer à travers la Forêt Noire pour s'emparer de la ville de Freudenstadt, ce qui permet de prendre à revers les défenseurs de Stuttgart et de Rastatt.

L'attaque surprend complètement l'ennemi. Le 17 avril, Freudenstadt est pris. Le CC4 atteint la ligne Horb-Nagold puis prend la direction de Stuttgart, qui tombe le 21 avril.

La 5e DB est mise à la disposition du 1er Corps d'Armée pour agir sur Ulm et Constance. Le CC4 part en direction du sud, franchit le Danube le 23 avril, puis entre à Ravensburg le 28.

Le 29, il est en Autriche. Bregenz est atteint le 1er mai. La période des combats est terminée.

Le Régiment reste dans la région de Markdorf jusqu'au 18 mai puis part au bord du lac de Constance dans la région de Wangen. La guerre terminée, le Régiment reste en Allemagne et s'installe en Palatinat dans la région de Neustadt.

La 1re Armée Française : Rhin et Danube


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