XXe siècle

Saint-Wendel 1961-1999

 

Saint-Wendel 1961-1999

 

 

Départ en manoeuvres, Gare de Saint-Wendel

 

 

 

 

Prise d'armes  de la Saint Georges à Saint-Wendel

 

 

 

 

Défilé du régiment à Saint-Wendel devant le LCL Fantou

 

 

 

 

 

AMX 13 SS 11

 

 

 

 

 

Saint-Wendel, hiver 1967-1968

 

 

 

 

 

Jumelage avec le Panzer Bataillon 144 - Flaggenparade, Coblence 23 août 1969

 

 

 

 

Le régiment en manoeuvres (1977)

 

Menu Principal     Menu Histoire

 

 

Haut de page

 

Première partie : 1961-1990

Le 2e escadron rassemblé. (1972 ?)

LE RÉGIMENT embarque à Oran dans les premiers jours d'octobre 1961 et arrive à Saint-Wendel le 14 octobre 1961. Il renoue ainsi ses liens avec une région que son histoire lui a fait souvent traverser au cours de ses trois siècles d'existence.

Il est accueilli par les éléments post-curseurs du 22e Régiment de Spahis qui ont emporté leurs EBR (Engin Blindé de Reconnaissance) au 1er Régiment de Spahis de Spire. Il s'installe dans le quartier Tritschler comme régiment de chars moyens à trois escadrons de M 47 PATTON, un escadron AMX 13 et un escadron de commandement et de soutien. Le quartier Welvert est réservé à une partie du Bataillon de soutien de la Brigade (401e BCS). 

Reprenant un quartier vaste et en bon état le lieutenant-colonel Boully, nouveau chef de corps du 1er Régiment de Cuirassiers , s'attache tout d'abord à réorganiser son régiment qui adopte une vie de quartier de temps de paix plus stable qu'en Algérie et en cherchant à effacer les   déchirures   dues     aux événements  de  l'époque.  En  effet,  les conséquences de la guerre d'Algérie se font sentir même après le retour en France : en 1962, un lieutenant du Régiment déserte en empruntant une jeep jusqu'à la frontière pour rejoindre l'OAS. 

Au sein de la 1re Brigade Mécanisée dont l'état-major stationne à Saarburg, le 1er Régiment de Cuirassiers retrouve un rythme de vie de régiment en métropole avec des manœuvres sur les  camps   de Mailly, Mourmelon,  Sissonne, Münsingen et Stetten. Il dispose aussi du camp de Baumholder, situé en zone d'occupation française, géré par les Français. Le 1er Régiment de Cuirassiers profite énormément pendant cette période de ce camp tout proche qui permet de tirer à toutes les armes et même de faire des tirs indirects. 

Pour les campagnes de tir régimentaires, le 1er  Régiment  de  Cuirassiers  part  au  camp  de Bergen Hohne (camp anglais au nord de Hanovre) où il effectue de véritables camps de tir régimentaires. 

Le rythme des activités s'intensifie et la vie de garnison est agréable, car de nombreuses festivités  sont organisées   pour le  Carnaval,  la Saint-Georges, le 14 Juillet…

 Les relations avec la ville de Saint-Wendel sont cordiales mais peu fréquentes. Les autorités de la ville et du Land sont invitées lors de la Saint-Georges et au 14 Juillet, mais l'époque ne se prête pas encore à des relations aussi chaleureuses qu'aujourd'hui.

En effet, il faut attendre la fin de l'isolement de l'Allemagne avec l'accord de Gaulle-Adenauer, l'oubli de la guerre d'Algérie et le départ de la France de l'OTAN pour que les relations avec les Allemands se resserrent. A l'été 1963, le 1er Régiment de Cuirassiers prend contact avec le 144e Panzerbataillon de Koblenz. Le jumelage officiel aura lieu en 1966. Sous le commandement et l'impulsion du lieutenant-colonel Bœuf, des liens se tissent grâce à des rencontres  sportives  avec  les  villages environnants, des échanges avec le régiment parachutiste de Lebach et le régiment du train de Hermeskeil. 

Les contacts se poursuivent. En 1967, le lieutenant-colonel Loizillon avec le maire de Saint-Wendel, M. Graff, recrée le club franco-allemand qui existait à l'époque du 2e Régiment de Cuirassiers de 1951 à 1960. Ce régiment avait d'excellents contacts avec la population de Saint-Wendel et de ses environs. Les coupures de presse au moment du départ du 2e Régiment de Cuirassiers en témoignent.

Afin de s'ouvrir encore plus au milieu allemand, le lieutenant-colonel Loizillon organise les premières portes ouvertes au quartier Welvert en mai 1968. Il y a une grande affluence et c'est un succès.

A l'été 1969, l'escadron AMX 13 SS 11 du capitaine de La Presle est dissous, remplacé par le 5e escadron, escadron porté sur AMX 13 –VTT (Véhicule Transport de Troupes). Le capitaine Houbre en prend le commandement.

A partir de  1969, le  1er Régiment de Cuirassiers commence à reverser les PATTON pour percevoir les AMX 30. Ce changement de matériel s'échelonne sur un an. C'est une période difficile à vivre pour tous, car le chef d'escadrons Charron, chef des Services techniques au 1er Régiments de Cuirassiers, demande aux cadres de reverser des PATTON dans le meilleur état avec des lots de bords complets. Or, dans le cadre du plan Marshall, les PATTON sont rassemblés à Saint-Eulien près de Saint-Dizier, afin d'être rendus aux Américains ou rachetés par la France pour servir de cibles  sur les camps français. C'est ainsi que les cadres retrouvent leurs chars qu'ils avaient  « bichonnés » comme cibles à Mailly ou Mourmelon.

Le 1er Régiment de Cuirassiers reçoit cinquante-quatre pilotes engagés de Carpiagne et chaque  escadron  passe  une  semaine  à Kaiserslautern pour la formation technique sur AMX 30. Ensuite, dès la fin de la perception, l'escadron part par la route au CIDB (Centre d'Instruction de Division Blindée) de Trêves pour une semaine de « ménagement », c'est-à-dire de roulage.

En 1970, le 1er Régiment de Cuirassiers est entièrement équipé et devient un régiment à quatre escadrons de treize chars AMX 30, un escadron porté et d'instruction AMX 13 VTT et un escadron de commandement et de soutien. Dès 1974, l'escadron porté et d'instruction est dissocié en deux escadrons, l'un porté, l'autre d'instruction devenant le 11e escadron.

Durant les années 1970, les escadrons mènent une vie trépidante avec deux à trois camps régimentaires, un camp escadron à Münsingen et un CEC (Centre d'Entraînement Commando) par an.

Le général commandant la 1re Brigade Mécanisée vient visiter régulièrement le Régiment, s'intéressant à l'instruction et aux nouvelles réalisations comme l'installation du tir réduit GENSHOW (1975). Le Régiment apprend à franchir avec ses chars et le premier franchissement a lieu à Bitche le 2 novembre 1976, après la découverte de l'instruction piscine à Saint-Wendel et du « caisson » à Mourmelon. C'est en 1983 que le colonel Curé entreprend les démarches  afin d'homologuer le caisson de l'Hinstwerk 860 à Saint-Wendel. Le Régiment dispose alors du caisson allemand dès 1984.

Les relations franco-allemandes se renforcent grâce à de nombreux échanges avec le 144e Panzerbataillon de Koblenz (plus tard le 344), des visites interalliées sur la base aérienne allemande de Sobemheim (Bad Kreuznach), le Régiment parachutiste de Lebach, le Régiment du Train d'Hermeskeil et le 860e Bataillon du matériel de Saint-Wendel. Sous l'impulsion du lieutenant-colonel Pons, tout est tenté pour améliorer les rapports avec nos amis allemands, que ce soient les contacts avec les autorités, les invitations, les échanges et même l'apprentissage de la langue allemande par les cadres et cuirassiers, comme en témoigne le journal du Régiment de l'époque, « Turenne Actualités ». Le Régiment entretient également des relations régulières et chaleureuses avec le 2/68th Bataillon américain de Baumholder.

En 1977, la Société Hippique Nationale est créée, sous l'impulsion du capitaine Michel, gendre du général Massu, qui récupérera des chevaux allemands et même tchèques. Depuis, la garnison profite de ce loisir rare dans les régiments.

En juin de cette même année, trente-trois ans après sa destruction pendant la campagne de France, le SHERMAN « Montebello » revit dans les murs de Turenne-Cavalerie. Ce SHERMAN, qui servait de cible LRAC au CEC de Trêves, est récupéré par le lieutenant-colonel Pons et la restauration est réalisée par le maréchal des logis-chef Vigne et son équipe. Le maréchal des logis-chef Beaurepère refait entièrement l'armement du char. Depuis cette époque, le char mémorial est placé à l'entrée du quartier.

En 1978 les deux brigades  mécanisées   qui forment la 1re Division Blindée disparaissent pour laisser place à la 1re Division Blindée telle qu'elle existera jusqu'en 1991. Avec la restructuration de la 1re Division Blindée, est créé l'Escadron d'Éclairage Divisionnaire (EED) qui vient s'installer à Saint-Wendel et qui est, à partir de cette date, rattaché au 1er Régiment de Cuirassiers et pour emploi à la 1re DB. Les matériels et les cadres de la compagnie d'éclairage de la brigade mécanisée de Saarburg viennent former l'ossature de ce nouvel escadron. Les canons de 106 sans recul sur jeep sont retirés afin de former trois pelotons d'éclairage sur jeep et un peloton radar RASURA sur camionnette. Le  capitaine  Métais  prend  le  premier commandement du nouvel EED n°1. Avec l'arrivée de l'EED et la restructuration de la 1re DB, le 401e Bataillon de Commandement et de Soutien est dissous après dix-sept années de présence. Son départ donne lieu à une grande prise d'armes dans le quartier Welvert avec remise de décorations. Depuis le retour d'Algérie en 1961, le 401e BCS assurait le soutien de la 1re Brigade Mécanisée. L'élément de Saint-Wendel comprenait les transmissions, le peloton de circulation et une partie de l'escadron de transport.

A partir de cette époque et après les efforts du lieutenant-colonel Pons, la plupart des chefs de corps suivants nouent avec la ville de Saint-Wendel et ses différentes autorités des relations que l'on peut appeler aujourd'hui des relations d'amitié franco-allemande.   

Le successeur du lieutenant-colonel Pons, le lieutenant-colonel Boquet, a d'autant plus de facilités qu'il a servi au 1er Régiment de Cuirassiers en tant que chef du BOI quelques années auparavant et qu'il  s'est alors  lié  d'amitié avec quelques personnalités allemandes. Il donne le stand de tir Hubertus à la municipalité. Les chefs de corps suivants poursuivent ces efforts d'intégration et laissent un excellent souvenir à tous les Wendelinois qui les connurent.

En 1984, le 1er Régiment de Cuirassiers change de structure et devient un régiment à  soixante-dix chars. Le 5e escadron porté, équipé d'AMX 10 P est dissous. Chaque escadron est doté de dix-sept chars AMX 30 B au lieu de treize et d'un peloton porté sur VAB. En 1990, il  perçoit  des  AMX  30  B2  H  neufs  qu'il échange en octobre avec ceux du 4e Régiment de Dragons (AMX 30 B2 S) qui doit partir en Arabie Saoudite.

Les événements survenus en Allemagne à la fin des années 1980 conduisent à un retrait progressif des Forces françaises stationnées en R.F.A. Ne sachant quelle décision serait prise à propos du 1er Régiment de Cuirassiers, le maire de Saint-Wendel, M. Bouillon, entreprend dès 1990 des démarches demandant le maintien  de  la garnison  française  dans  sa ville.  Il   écrit  au  ministre  des  Affaires étrangères, M. Roland Dumas, et au général de corps d'armée Chazarain, commandant le IIe CA et les FFA.

 A suivre courant 2016 : Dernière partie Saint-Wendel 1990-1999

 

Le régiment rassemblé (1977)

 

horizontal rule

Menu Principal              Menu Histoire